L'interrogatoire de Bepolar

29/03/2022
L'interrogatoire de Bepolar

Bepolar : La Mort en Partage est votre premier roman. Qu’est-ce qui vous a emmené vers son écriture ?

Thierry Rocher : Après avoir écrit dans d’autres domaines, j’avais envie, depuis un certain temps, de me lancer dans un roman, en abandonnant le ton humoristique qui était le mien. Il s’agissait pour moi de changer d’univers.

Bepolar : Comment est né ce roman ? Quelle en a été la première idée ?

Thierry Rocher : Le roman est né avec une histoire qui s’est imposée même si je n’ai pas été touché directement par ce genre de situation. J’ai voulu, en partant d’un drame, décrypter la psychologie d’une personne dont la vie est centrée sur l’humour ; la célébrité du personnage ajoutant aux difficultés à gérer le quotidien. Et c’est le thème d’être et paraitre que j’ai eu envie d’explorer, avec toutes les ambiguïtés dans le comportement que cela implique.

Bepolar : Vous êtes dramaturge, comédien, chroniqueur et humoriste français. Est-ce que ces métiers dialoguent avec celui d’écrivain ? Est-ce qu’ils vous servent dans l’écriture ?

Thierry Rocher : J’aime l’écriture dans tous ses aspects. Le roman est un exercice qui demande plus de discipline et se souffle. Cela doit correspondre à une période de l’existence plus favorable au recul nécessaire à ce type de travail. Mes autres activités ont un lien avec l’écriture d’un roman mais cela reste une approche bien différente. Tout est question d’envie et le fil des pages détermine si l’énergie est suffisante pour aller au bout.

Bepolar : Votre héros, Pierre Chalet, est humoriste. Qu’a-t-il de vous ?

Thierry Rocher : Pierre Chalet est humoriste mais il ne me ressemble pas vraiment. D’abord, c’est une célébrité nationale et s’il a été capable du meilleur, il l’est aussi du pire. La ressemblance s’arrête aux choix culinaires.

Bepolar : Il est question de terroristes et d’attentats. Comment avez-vous abordé un tel sujet et pourquoi ?

Thierry Rocher : J’ai voulu parler d’un personnage confronté à une situation extrême. Un attentat génère un traumatisme immédiat qui génère différents types de réactions.

Bepolar : Votre roman tourne autour de Pierre, mais il y a aussi Jenna, la jeune humoriste qu’il rencontre. Qui est-elle ? Comment la voyez-vous ?

Thierry Rocher : Jenna représente le symbole de tout ce que Pierre Chalet refuse consciemment ou inconsciemment. Une artiste, admiratrice, belle, attirante, à l’écoute ; une jeune femme qui, de part ses origines, bouscule les certitudes humanistes de Chalet et qui va devoir recréer l’étincelle de la séduction face à un homme blessé.

Bepolar : Maintenant que ce premier roman est sorti, y’a-t-il d’autres à venir ? Quels sont vos projets, qu’avez-vous envie de faire ?

Thierry Rocher : Pour la suite, un roman est écrit, un autre en cours. Et à chaque fois, l’histoire repose sur la manipulation. Un thème qui revient.

Jérôme Vincent

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